Le lundi 5 décembre 2022

 

Chaque 5 décembre depuis 19 ans maintenant, la Nation rend un hommage solennel aux soldats « morts pour la France » durant la guerre d’Algérie et les combats au Maroc et en Tunisie.

A la demande de la Première ministre, Mme Elisabeth Borne, nous avons fait pavoiser nos édifices publics pour commémorer l’engagement de nos soldats entre 1954 et 1962.

La France a mobilisé plus de 730 000 français au sein de son armée pendant la guerre d’Algérie. Dans un premier temps, ce sont les militaires de carrière et les gendarmes mobiles qui sont envoyés sur le terrain pour rétablir l’ordre face à des populations autochtones se révoltant contre le code de l’Indigénat. 

Face à des combats difficiles et une situation enlisée, la France fit ensuite appel aux conscrits pour servir en Afrique du Nord. A partir de 1956, l’Etat ira jusqu’à rappeler les citoyens ayant terminé leur service militaire.

Souvenons-nous des soldats français qui payèrent un lourd tribu de cette guerre : Plus de 27 000 d’entre eux furent tués et près de 70 000 furent blessés. Ceux qui rentrèrent au pays restèrent marqués par les atrocités de la guerre.

N’oublions pas non plus quel fut le sort des harkis et des membres des forces supplétives engagés aux côtés de l’armée française ; ou encore celui de milliers de civils victimes de la guerre.

La guerre d’Algérie et les combats en Afrique du Nord ont boulversé notre pays, notre société et nos institutions. Ce chapitre de notre histoire est complexe, parfois sensible aujourd’hui encore.

Cette année, nous commémorons le 60e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie. Cette journée nationale doit être une reconnaissance pour toutes les familles qui ont eu à souffrir et à porter le deuil, mais aussi un symbole fort en faveur de relations apaisées de part et d’autre de la Méditerranée.

Le Maire,
Frédéric Poma