Découpe du bois d’olivier
Pierre Dubosq, artisan autodidacte dès l’âge de 18 ans, installa en 1959 son atelier dans la grand’ rue. L’herminette et la gouge étaient alors ses principaux outils. Bien calé sur son billot de bois, il creusait avec un appétit de termite, et fabriquait sculptures, bougeoirs, plateaux et saladiers en bois d’olivier.
Cinquante ans plus tard, l’herminette a laissé sa place à la « boule râpe » et l’égoïne à la scie à ruban. En 2003, Guillaume, après une formation de quatre ans dans un lycée professionnel, a repris le flambeau en conservant le même respect pour le travail bien fait, inculqué par son père.
Le bois d’olivier est extrêmement difficile à travailler de part sa dureté et le sens noueux de sa fibre et de sa veine. Les paramètres de séchage sont aussi très importants : par souci de qualité et de fabrication, les ébauches des pièces fabriquées sont réalisées dans un bois le plus frais possible (dit «bois vert») et seront ensuite soumises à un long séchage (deux ou trois années)
Bien que le travail du bois d’olivier nécessite la plupart des outils que l’on utilise en menuiserie ou en ébénisterie tels que : scie à ruban, dégauchisseuse, raboteuse, ciseaux à bois, ponceuse à bande… il est indispensable de confectionner ses propres outils, boule râpe, varlope ronde ou plate, défonceuse… le bois d’olivier a ses exigences et, pour le travailler, beaucoup d’étapes, nécessitent l’utilisation d’outils à main comme gouges, herminettes, hachettes… L’œil de l’artisan reste irremplaçable, et un objet fait «main» est surtout un objet fait «tête».
Aujourd’hui la boutique «Le travail du bois d’olivier» s’efforce de proposer la plus large gamme d’articles pour la table et la décoration : saladiers, mortiers, couverts, planches à découper, coupes à fruits, vases, moulins à poivre et à herbes, spatules, cuillères…
Grand nombre d’articles sur mesure tels que dessus de bar, plans de travail ou meubles (table de ferme, bar, bahut…) sont également fabriqués.
Les qualités du bois d’olivier (solidité, esthétique et symbolique) intéresseront toujours des clients soucieux de conserver un objet unique et naturel, conscients d’avoir fait l’acquisition d’un produit typiquement local, fabriqué sur place.
Guillaume, labellisé EPV (entreprise du patrimoine vivant), lauréat du concours des Métiers d’Arts (SEMA) fait partie des tous derniers fabricants d’objets en bois d’olivier en France. Son travail est beaucoup apprécié à l’étranger. A la demande de grands restaurants étoilés, il associe le bois à d’autres matières comme l’argent, le verre ou la porcelaine, pour créer, en collaboration avec d’autres artisans d’art, des modèles uniques
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