LE MESSAGE DU MAIRE
Journée nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine

 

Le jeudi 8 juin 2023

Ce jeudi 8 juin, la France rend hommage aux morts pour la France en Indochine. Notre Nation affirme une nouvelle fois sa reconnaissance vis-à-vis de celles et ceux qui se sont battus pour notre pays, loin de leur foyer et de leurs familles. 

Il est de notre devoir de n’oublier aucune guerre, aucun conflit, aucun sacrifice, aucune mémoire. Or, entre 1940 et 1954, la France a été engagée en Indochine par deux fois, pour repousser l’agression japonaise, puis dans le contexte de la décolonisation.

Le Japon, profitant de la défaite française de 1940 en Europe, avait décidé de l’invasion de l’Indochine. Sur place, des milliers de soldats français firent face aux troupes japonaises attaquant par surprise. Nos militaires s’opposèrent héroïquement et nombreux furent ceux qui périrent afin de protéger les intérêts de la Nation.

En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Ho Chi Minh proclama l’indépendance de la République démocratique du Vietnam, suite à la capitulation japonaise. La présence coloniale française devenue indésirable, les tensions ne tardèrent pas à s’accentuer. C’est ainsi que débuta un nouveau conflit en Extrême-Orient : la guerre d’Indochine.

Entre 1946 et 1954, la guerre d’indépendance a fait plus de 75 000 morts et 64 000 blessés rien que dans les lignes françaises. De plus, 40 000 soldats furent constitués prisonniers et seulement 10 000 survécurent à cette terrible épreuve. 

Progressivement, les troupes françaises perdirent du terrain. A ce titre, la bataille de Diên Biên Phu le 13 mai 1954 marqua un tournant dans le conflit armé. À l’issue de ces affrontements particulièrement meurtriers, l’armée française a connu une série de défaites la conduisant à se rendre le 7 mai. La guerre d’Indochine pris alors officiellement fin le 21 juillet 1954, avec de la signature des accords de Genève.

La guerre s’est achevé dans l’incompréhension, voire l’hostilité d’une partie de l’opinion publique française pour laquelle les enjeux du conflit étaient de moins en moins clairs et justifiés.

Cependant, nous ne devons ni ne pouvons oublier le sacrifice de nos hommes en notre nom à tous. Nous n’oublions pas les deux enfants de Tourrettes-sur-Loup qui perdirent la vie en Indochine l’un face aux soldats japonais, l’autre face au Viet-Minh. Les noms de Gabriel Musso et Michel Ventura figurent sur le monument aux morts de notre village.

Le Maire,
Frédéric Poma