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Pourquoi vouloir raconter l’histoire d’un village semblable à tant d’autres villages de Provence, d’un village où tout paraît s’être arrêté pendant des siècles jusqu’aux années 1950 dans lesquelles commence véritablement l’extraordinaire révolution d’une région qu’il est convenu d’appeler, depuis le début du XXe siècle, la Côte d’Azur ?

Peut-être parce que je suis née dans ce village le matin enneigé du 21 janvier 1942.
Peut-être parce que, aux yeux de l’historienne que je suis, l’idée d’un village figé sur son promontoire depuis le Moyen Age, d’un village immobile enfermé dans son patrimoine, n’est pas recevable.

Pourtant, si l’on ouvre les délibérations municipales, on verra l’éternel retour de problèmes lancinants: les mauvaises récoltes qui apportent les disettes, les impôts qu’il faut payer, les pauvres à qui l’on doit l’assistance, les enfants pour qui on doit payer un maître d’école, etc… Tout cela sur un fond d’élections annuelles des édiles locaux, les consuls, choisis immanquablement parmi les plus fortunés, ceux que l’on appelle les apparents du lieu

Mais, tous ces documents dépouillés, ainsi que les registres de baptême, mariages et sépultures qui livrent les stratégies d’alliances familiales et donnent les dates des crises les plus graves, celles qui sont dues aux guerres, aux famines ou à la peste, le mal qui répand la terreur et que l’on n’ose appeler par son nom au XVIIIe siècle, il restera toujours à comprendre les habitants de ce lieu, à connaître leur culture.

Or, aux XVIIe et XVIIIe siècles, la culture se définit dans et par le christianisme. Mais ce christianisme est divers. Il y a celui des évêques ou de leurs proches collaborateurs qui veulent introduire au village les réformes préconisées par le concile de Trente, qui veulent créer de nouvelles confréries. Il y a la religion des habitants qui s’enracine dans des traditions ancestrales. Il y a aussi la religion de certains groupes minoritaires qui ont vécu un moment au village, comme les protestants au XVIIe siècle, ou le petit groupe de dévots qui gravite autour d’un prêtre janséniste au début du XVIIIe siècle. Un prêtre accusé de doctrine suspecte et de vie scandaleuse…

Ouvrages publiés

  • La religion populaire en Provence orientale (préface d’Alphonse Dupront), Paris, 1980
  • Atlas de la Réforme pastorale en France de 1550 à 1790 (avec Michel Froeschlé, préface de Marc Venard), Paris, CNRS, 1986
  • Espace et sacré en Provence (XVIe-XXe siècle). Cultes, Images, Confréries Paris, 1994
  • Les ordres religieux et leurs livres à l’époque moderne (avec Bernard Dompnier), Clermont-Ferrand, 2000
  • Itinéraires pèlerins de l’ancienne Provence Marseille, 2002
  • Dieu et les hommes en pays de Haute-Siagne Nice, 2004
  • Dieu pour tous et Dieu pour soi. Histoire des confréries et de leurs images à l’époque moderne Paris, 2006
  • Images de montagne (avec Guy Feynerol), Nice, 2008

Ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses, Marie-Hélène Froeschlé-Chopard est agrégée d’histoire, directeur de recherches au C.N.R.S. (honoraire) et membre du Centre de Recherches Historiques (E.H.E.S.S.).

Son livre est en vente à la « Presse les Violettes » au prix de 30€.

Auteur: Marie-Hélène Froeschlé-Chopard

Table des matières

Un village immobile ?
Un village provençal au XVIIIe siècle
L’évolution du territoire et de la population
Le renouvellement des familles et du village aux XVIIe et XVIIIe siècles
Les protestants de Tourrettes au XVIIe siècle
Une religion ancestrale enracinée dans le terroir
La lente mise en place de la Réforme catholique
L’équilibre de la fin du XVIIe siècle
Un prêtre janséniste à Tourrettes : Jean-Baptiste Deguigues
Le jansénisme au village
Le scandale au village
Les pièces du procès
– Dépositions des témoins
– Interrogatoire de Jean-Baptiste Deguigues
Plan et schéma de l’église paroissiale