LE MESSAGE DU MAIRE

Journée nationale du souvenir
des victimes et héros de la Déportation

 

Le dimanche 30 avril 2023

Tourrettanes, Tourrettans,
Mes chers amis,

Chaque année durant le dernier dimanche du mois d’avril, la Nation rend hommage aux victimes et aux héros de la Déportation. Cette journée commémorative est l’occasion de rappeler à tous ce drame historique majeur qui a bouleversé l’Europe, pour que de tels faits ne se reproduisent plus.

Il y a 78 ans, les camps de concentration nazis étaient libérés par les Alliés. Le monde découvrait avec effroi l’horreur des crimes perpétrés par un régime barbare et sans compassion. 

Durant la Seconde Guerre mondiale, les régimes fascistes et collaborationnistes envoyèrent des millions d’hommes, de femmes, et d’enfants dans les camps de la mort. 

Durant cette sombre période de notre histoire, alors que l’Etat français avait accepté la collaboration, des héros connus ou restés anonymes, se sont mobilisés aux quatre coins du pays pour sauver des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants persécutés en raison de leur appartenance religieuse. Jean Ordan, ainsi que son frère Joseph et sa belle-sœur Henriette, ont sauvé une famille de confession juive venue se réfugier ici même, à Tourrettes-sur-Loup.

Derrière la famille Ordan, c’est tout un village qui fut complice. Ensemble, ils ont fait ce qui était juste de faire face à l’horreur des crimes commis. Ce sont ainsi 13 personnes qui furent sauvés.

Je tiens à saluer les tourrettans qui, par solidarité et humanité, ont porté assistance aux victimes de la guerre, de la haine et de la tyrannie. Dans leurs engagements résidait l’espoir d’un monde meilleur, un espoir qui s’exprime aujourd’hui encore dans la mobilisation de toutes celles et ceux qui ont tendu une main bienveillante et solidaire aux ressortissants ukrainiens venus fuir la guerre dans notre village.

L’actualité nous rappelle que nous vivons dans un monde incertain. La guerre, les exactions, la déportation et le spectre des dictatures n’appartiennent malheureusement pas au passé. C’est pourquoi ce devoir de mémoire reste ô combien important. Il y a des choses qui demeurent aujourd’hui encore intolérables et qui ne peuvent nous laisser indifférents

Le Maire,
Frédéric Poma