La commune a célébré l’armistice de 1918 avec de nombreuses manifestations qui ont vu un grand nombre de participants.
Le samedi 10 novembre, la conférence-débat “Femmes des villes et femmes des campagnes dans l’effort de guerre 1914-1918” proposée par Simon Guérin a suscité un grand intérêt auprès du public. Cet enseignant retraité passionné d’histoire a entrepris depuis plusieurs années de nombreuses recherches (entre autres) sur les poilus de Grasse. Il fait partie de l’Association Historique du Pays de Grasse.
Le dimanche 11 novembre après le fleurissement des tombes des poilus au cimetière, un grand rassemblement au Monument aux morts pour honorer les Tourrettans tombés au cours de la guerre 14-18, a été l’un des moments forts de la journée (près de 300 personnes). Des enfants de l’école élémentaire ont lu les noms des 19 poilus de Tourrettes morts pour la France, ainsi que quelques extraits de correspondances avec leur famille. Puis le maire a évoqué ce 11 novembre 1918: “La guerre est finie mais les chairs et les âmes sont profondément meurtries […] comme l’a dit si justement Maurice Genevoix “ce que nous avons fait, c’est plus qu’on ne pouvait demander à des hommes et nous l’avons fait!”
L’apéritif du poilu servi dans les salles d’exposition du château-mairie a été l’occasion pour le vaste public de découvrir l’exposition qui se tiendra jusqu’au 30 novembre sur les femmes pendant la Grande guerre.
Enfin un spectacle vocal “Leur guerre à ELLES” en fin d’après-midi à l’église Saint-Grégoire a été le point d’orgue de cette journée pas comme les autres. Un moment d’une qualité exceptionnelle où, au travers de musiques et de paroles, chansons d’époque à une, deux ou trois voix et accompagné au piano par Marika Hofmeyr, l’ensemble vocal Les Dissonantes a soulevé l’enthousiasme de l’auditoire. Le public debout a fait trois rappels aux chanteuses sous la direction de la soprano Claire Gouton. Le spectacle est sur une idée originale d’Evelyne Dubosq, créatrice de la compagnie Ombres et voix, la mise en scène étant assurée par Audrey Cresp et la régie son/lumières par Alexis Palmito Belhassen. Un moment rare, puissant, d’une qualité artistique remarquable.