Les travaux de caladage continuent sur la Voie Romaine, toujours dans le respect des techniques ancestrales. Les ouvriers caladeurs s’affairent à la force de leurs bras. Les pierres de la voie sont déchaussées une à une afin d’aplanir la surface. Les pierres calcaires sont ensuite redisposées à leur juste place, sur chant (sur la tranche). Elles sont fortement serrées les unes contre les autres puis jointées par de la pierraille et un mélange à sec de chaux hydraulique et de terre. Il s’agit d’un travail long et minutieux qui requiert de l’expérience. Ensuite, la pluie et les passages répétés sur la Voie Romaine vont progressivement tasser l’ouvrage, lui permettant de durer dans le temps.
 
Les pierres n’étant pas scellées par un mortier, la calade n’est pas rigide. En effet, elle peut se déformer au gré des mouvements du sol ou sous le poids des charges qui y circulent. Pour cette raison, des raidisseurs composés de pierres adjacentes sont installés entre les marches. Les raidisseurs permettent également de faire passer un fil d’eau (sorte de caniveau) et éviter le ruissellement. De même, la calade n’est pas hermétique, elle permet à l’eau de s’infiltrer dans le sol, mais aussi de s’évaporer. Au delà de son aspect esthétique, la calade présente donc un intérêt écologique certain !
 
Les ouvriers s’investissent pour que la Voie Romaine puisse progressivement retrouver son éclat d’antan tout en respectant le patrimoine qu’il constitue pour la commune. A ce titre, vous avez été nombreux a saluer la qualité de leur travail remarquable.
 
Le saviez-vous ? Le verbe calader signifie paver ou empierrer une chaussée et provient de l’occitan « caladar ». L’artisan spécialisé dans ce type de travaux est appelé le caladeur (autrefois le caladier).